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Éphésiens 2.1-10

L'aide totale pour le besoin total

Гэри ДеЛашмутт
លោក Gary DeLashmutt
Gary DeLashmutt
Gary DeLashmutt
Gary DeLashmutt
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Introduction

L’épître aux Éphésiens est peut-être le plus grand exposé de Paul sur la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. Dans le premier chapitre, Paul se réjouit à cause de la disposition étonnante et multiforme de la grâce de Dieu à travers Jésus. Le terme complet préféré de Paul pour cette disposition est « le salut » (Éphésiens 1.13) qui signifie « sauvetage ou délivrance ». Bien sûr, ce terme implique que nous sommes en grande difficulté et que nous ne pouvons pas nous en sortir seuls. Les garde-côtes n’envoient pas une équipe de sauvetage sur des bateaux qui sont capables de rejoindre la côte par eux-mêmes. C’est pour la même raison que Dieu nous offre son salut. Quel est ce problème dont nous ne pouvons pas nous sortir ? Paul nous le dit en Éphésiens 2.1-10 en expliquant l’aide totale de Dieu pour un besoin total. Éphésiens 2.1-3 explique notre besoin total, 2.4-7 explique l’aide totale de Dieu, et 2.8-10 explique comment recevoir l’aide totale de Dieu.

Avant d’examiner la description par Paul de notre besoin total en dehors de Christ, je tiens à faire une importante mise au point. Paul écrit à des chrétiens – des personnes qui ont fait l’expérience du sauvetage de Dieu. Et ce sont ces personnes qui sont facilement d’accord avec la description que Paul fait de leur situation avant de rencontrer le Christ. Ce n’est que lorsque nous faisons l’expérience de la vie telle qu’elle était censée être vécue, que nous pouvons réaliser par contraste à quel point notre vie était vide et brisée auparavant. Donc, si vous n’avez pas rencontré le Christ, vous aurez probablement du mal à être d’accord avec tout ce que Paul dit de votre vie. Heureusement, Dieu n’exige pas que vous soyez d’accord avec tout ce qu’il dit sur votre besoin total avant de vous sauver. Vous devez simplement accepter de reconnaître que vous êtes suffisamment brisé pour ne pas pouvoir vous reconstruire tout seul.

Notre besoin total

Regardons donc la mauvaise nouvelle – le diagnostic de Dieu de notre condition avant que nous rencontrions le Christ. Le diagnostic de Paul isole trois problèmes mortels :

Tout d’abord, Paul dit qu’en dehors de Christ, nous sommes « morts » (lire Éphésiens 2.1). Paul, bien sûr, ne dit pas que nous sommes physiquement morts. Il ne dit pas non plus que nous sommes intellectuellement morts, ou esthétiquement morts, ou émotionnellement morts. Il veut dire que nous étions spirituellement morts. Selon la Bible, la mort spirituelle signifie être aliéné de Dieu, séparé d’une relation d’amour personnelle avec lui (Jean 17.3). Lorsque les premiers humains ont été créés, cette relation était le grand trésor et le point d’intégration de leur vie. Tant qu’ils faisaient confiance à Dieu comme point d’intégration de leur vie, son amour les remplissait afin qu’ils puissent aimer l’ordre créé et les uns les autres en toute plénitude, et sa sagesse les guidait afin qu’ils puissent comprendre l’ordre créé et leur place dans celui-ci. C’est pourquoi Dieu les a avertis que s’ils choisissaient de le rejeter comme centre de leur vie, ils mourraient. Et il n’a pas dit : « Plusieurs décennies après avoir rejeté ma direction aimante, vous mourrez. » Il a dit : « Le jour où vous rejetterez ma direction aimante, vous mourrez. » Oui, ils mourraient physiquement plus tard – mais ils sont morts spirituellement au moment où ils se sont détournés de lui.

Paul dit que nous nous trouvons tous dans le même état qu’eux – et pour les mêmes raisons. Comme eux, nous avons rejeté la direction aimante de Dieu, à la fois parce que nous faisons ce qu’il interdit (paraptoma – « transgresser une limite connue ») et parce que nous ne faisons pas ce que Dieu ordonne (hamartia – « ne pas respecter une norme »). Nous sommes donc physiquement vivants, mais spirituellement morts – complètement coupé de Dieu, qui est le grand trésor et le point d’intégration de notre vie. Et ce fait crée un vide énorme dans nos cœurs.[i] Où trouvons-nous maintenant l’amour et le sens, le but, la sécurité et la sagesse dont nous avons besoin pour nos vies ? Ce problème conduit à la prochaine partie du diagnostic de Paul ….

Lire Éphésiens 2.2-3a. Ceci est une description de l’esclavage. Et bien qu’un tiers de l’Empire romain ait vécu dans l’esclavage littéral, ce n’est pas ce que Paul décrit, car il dit que tout le monde, en dehors de Christ, est esclave. Il décrit être esclave à Satan. Il ne veut pas dire que toute personne en dehors du Christ est possédée par Satan ou par des démons (bien que certains le soient). Il veut dire que nous sommes réduits en esclavage pour vivre notre vie selon le parcours qu’il a conçu (Éphésiens 2.2a), ou pour respirer l’atmosphère spirituelle qu’il a créée (Éphésiens 2.2b). Et quel est ce cours, cette atmosphère spirituelle ? C’est d’essayer de combler ce vide spirituel en satisfaisant les désirs de nos cœurs rebelles (Éphésiens 2.3). Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’au lieu de revenir à une relation d’amour avec Dieu pour combler ce vide, nous essayons de le combler avec des choses qui laissent intacte notre autonomie par rapport à Dieu. (Voir Romains 1.21-25 : en refusant d’adorer Dieu, nous adorons sa création.) Ces choses deviennent les idoles qui gouvernent nos vies. Des choses comme le plaisir physique (sensualité, confort), ou l’argent et les objets, ou les diplômes et l’accomplissement d’une carrière, ou le contrôle sur les gens et notre environnement, ou les louanges et l’admiration de certaines personnes pour notre beauté ou notre intelligence ou notre talent artistique ou notre dévouement religieux, etc. Mais non seulement ces choses ne comblent pas le vide, mais elles nous asservissent et nous rendent dépendants et désordonnent davantage nos vies. Ainsi, en voulant nous libérer de Dieu, nous devenons esclaves de nos idoles, et du dirigeant qui a conçu ce mode de vie.

Comme si ce n’était pas déjà assez grave d’être spirituellement mort et asservi, en dehors de Christ, nous nous dirigeons aussi vers la condamnation de Dieu (voir Éphésiens 2.3b). La colère de Dieu n’est pas comme celle d’un père abusif qui perd son sang-froid parce que vous le dérangez. La colère de Dieu ressemble plutôt à un juge équitable et juste, implacablement opposé au mal et déterminé à vaincre et à punir justement ceux qui se sont alliés à son ennemi. Dieu a fixé un jour où il demandera des comptes à tous les rebelles et les condamnera éternellement à ce qu’ils ont choisi dans cette vie – le bannissement de sa présence à l’esclavage perpétuel et à la rupture (Romains 2.5).

Le problème est que, dans notre état naturel (« par nature »), nous nous sommes rebellés contre Dieu, nous avons rejoint son ennemi dans notre autonomie et notre vanité – et donc nous sommes coupables et méritons la condamnation de Dieu.

Voilà un besoin total – en dehors de Christ, nous sommes aliénés de Dieu, nous nous dirigeons vers la condamnation de Dieu, et nous sommes dans l’esclavage tout le long du chemin. C’est une situation si grave, un besoin si total que, laissés à nous-mêmes, nous sommes en phase terminale – nous sommes sans espoir (Éphésiens 2.12).

C’est dans ce contexte désespéré que Paul énonce les deux mots les plus importants de la Bible – « mais Dieu » (lire Éphésiens 2.4). Bien que nous soyons plus perdus que nous ne pourrions jamais l’imaginer, Dieu est plus aimant et plus miséricordieux que nous ne pourrions jamais l’espérer ! Le dernier mot n’est pas notre péché, mais la grâce de Dieu – « … là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Romains 5.20) ! Celui-là même qui est justifié de nous laisser dans notre détresse est intervenu par son fils Jésus pour nous fournir une aide totale pour notre besoin total. (Remarquez que, dans ce passage, Paul décrit dans cette aide totale dans le même ordre qu’il a décrit notre besoin total).

L’aide totale de Dieu

En dehors de Christ, nous étions étrangers à Dieu, mais par le Christ, nous sommes réconciliés avec Dieu (lire Éphésiens 2.5 ; définir « réconciliation » - rétablir des personnes dans une unité aimante en supprimant la cause profonde de leur aliénation). En payant la peine de nos péchés par la mort de Jésus sur la croix, Dieu a résolu le problème qui le séparait de nous. La même puissance qui a ressuscité Jésus d’entre les morts physiquement peut aussi nous ressusciter de la mort spirituelle. Il est désormais possible de faire l’expérience de l’amour de Dieu en tant que sécurité ultime et de recevoir ses conseils en tant que direction ultime, peu importe à quel point vous vous êtes rebellé contre lui. Personne ne le savait mieux que Paul. Il a assassiné des dizaines de chrétiens innocents, mais ses écrits résonnent de la joie de quelqu’un qui est vivant pour Dieu et assuré de son amour et de son pardon (1 Timothée 1.12-17). Si Jésus a pu rendre Paul vivant pour Dieu, il peut le faire avec vous, quel que soit votre degré d’éloignement de Dieu !

En dehors de Christ, nous étions asservis à Satan, mais par le Christ, nous sommes libérés de l’emprise de Satan (lire Éphésiens 2.6). Lorsque Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts, il l’a placé en autorité sur Satan et ses démons (Éphésiens 1.19-22). Il est maintenant possible d’être uni à Jésus et de partager cette autorité. Nous pouvons maintenant reconnaître les tromperies de Satan et surmonter son opposition dans nos vies (expliqué dans Éphésiens 4.1 à 6.9). Ce type d’autorité nous libère de la peur et du fatalisme – le Christ est avec nous et il peut changer nos vies !

En dehors de Christ, nous étions destinés à la condamnation éternelle, mais par le Christ, nous sommes destinés à la bonté de Dieu (lire Éphésiens 2.7). Nous serons à la fois la preuve de l'incroyable grâce de Dieu (parce que nous méritons d'être en enfer) et les destinataires de son infinie bonté. Le ciel ne sera pas ennuyeux car nous continuerons à découvrir et à expérimenter de nouvelles profondeurs de l'amour de Dieu ! Savoir que cet avenir fantastique est assuré nous donne une grande endurance dans les difficultés de cette vie.

Chaque personne qui lit cette leçon est soit encore dans un état de besoin total, soit a reçu l'aide totale de Dieu. Il n'y a pas de zone de flou sur cette question. Si vous n'avez pas reçu l'aide totale de Dieu, Paul explique comment la recevoir en Éphésiens 2.8-10, ce que nous allons voir dans quelques minutes. Mais ceux d'entre nous qui ont reçu l'aide totale de Dieu doivent régulièrement réfléchir au grand sauvetage de nos vies par Dieu ! Chaque jour, nous devons nous rappeler ce que c'était que d'être dans le besoin total, et nous devons remercier Dieu pour son aide totale – et nous devons demander à Dieu d'approfondir notre compréhension et notre appréciation de son aide totale. Si vous ne faites pas cela, vous commencerez à considérer l'aide totale de Dieu comme acquise – il ne sera plus le grand sauveur de votre vie. Et alors les idoles commenceront à réaffirmer leur pouvoir dans votre vie. Et alors, au lieu de devenir plus humblement confiant en tant qu'enfant sauvé de Dieu, vous serez davantage trompé et asservi. C'est pourquoi Paul rappelle à ces chrétiens l'aide totale de Dieu pour leur besoin total !

Comment recevoir l’aide totale de Dieu

Mais avant de pouvoir vous souvenir et remercier Dieu pour son aide totale, vous devez la recevoir. Comment passer de l’état de besoin total à l’aide totale de Dieu ? Quelle condition devez-vous remplir pour recevoir l’aide totale de Dieu ? C’est ce que Paul explique dans le passage Éphésiens 2.8-10.

Dieu offre son aide totale comme un « don ». C'est « par sa grâce », une faveur imméritée (charis). La raison du don n'a rien à voir avec la valeur du destinataire ; la raison réside entièrement dans l'amour du donateur. Dans le monde, « il n'y rien de gratuit » - si une offre semble trop belle pour être vraie, alors elle l'est probablement. Mais Dieu nous offre un cadeau bien plus grand qu'un « repas gratuit » ; il nous offre le cadeau du salut (Éphésiens 2.4-7). L'une des raisons pour lesquelles il est difficile de recevoir l'aide totale de Dieu est que nous devons mettre de côté notre cynisme, notre crainte d'être déçus ou de nous faire abuser, et avoir confiance dans la sincérité de l'offre de Dieu.

C'est ce que signifie « croire ». Cela signifie mettre sa confiance dans la bonne volonté du donateur et recevoir le don qu'il offre. Pourquoi pouvez-vous faire confiance à la bonne volonté de Dieu ? Parce qu'il a déjà prouvé sa bonne volonté en offrant son propre Fils pour vous sauver (Romains 8.32).

C'est ce que Jésus voulait dire lorsqu'il a affirmé que nous devions devenir comme des enfants pour entrer dans le royaume de Dieu (Marc 10.15). Lorsque vous offrez un cadeau à votre jeune enfant à Noël, comment réagit-il ? Vous demande-t-il quel est le prix à payer ? Demande-t-il combien cela va déduire de son argent de poche ? Vous rappelle-t-il qu'il a été très sage ces derniers temps et vous promet-il de continuer ?  Non, il fait confiance à votre bonne volonté, reçoit cette expression de votre amour,

Pour être sûr que nous comprenions bien ce que cela signifie, permettez-moi de l’expliquer plus en détail :

Ne comptez pas sur vos bonnes œuvres (morales ou religieuses) pour gagner l’acceptation de Dieu ; admettez votre indignité et comptez sur la mort de Jésus pour vous donner l’acceptation de Dieu (Éphésiens 2.9a).

N’essayez pas de réparer votre vie pour ensuite venir au Christ (Éphésiens 2.10) dit que Dieu nous crée à nouveau en Christ) ; venez au Christ tel que vous êtes et laissez-le transformer votre vie.

Ne vous attribuez aucun mérite pour votre salut ; donnez tout le mérite à Jésus (Éphésiens 2.8b,9b). Il y aura toutes sortes de gens au ciel (des races, des groupes ethniques, des pécheurs, des périodes de l’histoire, etc.), mais il n’y aura personne qui dira : « Dieu et moi avons fait un bon travail pour m’amener ici ! ». Tout le monde au ciel sera époustouflé par la façon dont Dieu est gracieux en dépit de la façon dont nous avons richement mérité d’aller en enfer. Et la manière de recevoir initialement l’aide totale de Dieu implique la même attitude.

Êtes-vous prêt à recevoir le don de Dieu ? 

[i] « Qu'est-ce donc que nous crie cette avidité et cette impuissance sinon qu'il y a eu autrefois dans l'homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace toute vide et qu'il essaye inutilement de remplir de tout ce qui l'environne, recherchant des choses absentes le secours qu'il n'obtient pas des présentes, mais qui en sont toutes incapables parce que ce gouffre infini ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c'est-à-dire que par Dieu même. » Pascal, Pensées #425.