Jésus était un maître enseignant, et il employait de nombreuses formes d’enseignement (par exemple, conférence, discussion socratique, paraboles, etc.). Il a également prononcé de courts dictons faciles à mémoriser et largement applicables. Il a utilisé deux types de courts dictons :
Qui sont Marthe et Marie ? Ce sont des sœurs qui croitent toutes les deux en Jésus comme Messie. Quelque temps après cet événement, Jésus a ressuscité leur frère Lazare d’entre les morts (Jean 11). Plus tard, Marie a lavé les pieds de Jésus avec le parfum de son héritage (Jean 12).
Quel est le cadre? Regardez Luc 10.38,39. Marthe accueille Jésus dans leur maison et, en tant qu’hôtesse, commence à préparer un repas pour son invité. Pendant ce temps, Jésus commence à enseigner/discuter (vraisemblablement au sujet du royaume de Dieu, et vraisemblablement à d’autres invités) – et Marie est absorbée par cela.
Lisez Luc 10.40. Marthe se plaint à Jésus que sa sœur l’a laissée faire tout le travail et lui demande de lui dire de l’aider. Mais au lieu de cela, Jésus la réprimande doucement et il félicite Marie (relisez Luc 10.41,42). Ainsi, « la bonne part » que Marie a choisie est de s’asseoir aux pieds de Jésus et d’écouter sa parole. Maintenant, nous sommes prêts à distiller le sens du mini-enseignement de Jésus …
Jésus ne veut pas dire que l’hospitalité est sans importance ou non spirituelle. De nombreux autres passages bibliques soulignent que l’hospitalité est une expression importante de l’amour chrétien (1Pierre 4.9 ; Hébreux 13.2 ; 1 Timothée 3.2).
Jésus ne veut pas dire que la contemplation passive est supérieure au service actif dans l'expression de l’amour de Dieu. Ce passage suit directement la parabole de Jésus sur le bon Samaritain (Luc10.25-37), qui souligne qu’aimer Dieu et aimer son prochain vont de pair.
Je trouve une leçon centrale, et deux autres leçons connexes.
La leçon centrale est quíl est extrêmement important d’écouter la parole de Jésus. Jésus souligne cela de trois manières dans Luc 10.42.
Beaucoup de choses peuvent avoir leur importance (Luc 10.41b), mais écouter la parole de Jésus est la seule chose nécessaire (Luc 10.42a). Nous ne sommes pas simplement des animaux ; nous sommes des êtres spirituels. Par conséquent, on « ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome 8.3). Les paroles de Jésus sont « esprit (inspiré par l’Esprit) et vie (spirituelle) » (Jean 6.63). Sans consommation régulière de la parole de Jésus, nos âmes sont gravement mal nourries. Ce genre d’anorexie est spirituellement mortelle.
Écouter la parole de Jésus, c’est choisir « la bonne part » (Luc 10.42b). Le mot grec agathos est probablement utilisé ici dans un sens superlatif – la meilleure partie. Aucun repas, aussi délicieux soit-il, n’est plus délicieux que de communier avec Jésus en écoutant sa parole (Psaumes 19.7-10 ; 84.10). Apprendre son grand amour pour nous, recevoir un aperçu de qui nous sommes, connaître le but de l’histoire humaine est le privilège suprême et plaisir de notre vie.
Écouter la parole de Jésus a un impact unique et durable (Luc 10.42c). Même le repas le plus copieux sera bientôt éliminé. De la même manière, tout ce que nous recevons dans cette vie (par exemple, la nourriture, la santé physique, les relations humaines, les possessions, etc.) nous sera enlevés, soit au cours de notre vie, soit certainement à notre mort. Mais la parole de Dieu dure éternellement (voir 1 Pierre 1.23-25). Par conséquent, recevoir la parole de Jésus déclenche un effet d’entraînement éternel dans nos vies – nous montrant le chemin vers le royaume éternel de Dieu, et façonnant nos âmes pour qu’elles ressemblent éternellement à Christ.
Il est facile de se laisser distraire de l’écoute de la parole de Jésus par d’autres tâches légitimes. « Marthe, occupée à divers soins domestiques […] » est un contraste délibéré avec le choix de Marie de s’asseoir aux pieds de Jésus. Marthe croyait en Jésus, elle appréciait son enseignement – mais elle s'est laissée distraire par la préparation des repas pour ne pas profiter de cette occasion. Le repas aurait pu être plus simple, la préparation du repas aurait pu être plus tardive – mais cela a exercé une pression urgente sur Marthe à laquelle elle a succombé.
Comme c’est courant ! Comme il est pour moi de négliger de passer du temps avec le Seigneur de cette manière « parce que j’ai tellement de choses à faire aujourd’hui » (par exemple, nettoyer la maison pour la réunion de l'église de maison ; faire les travaux de jardinage ; réparer la voiture, etc.). Et même lorsque je décide de m’asseoir à ses pieds, je trouve mon esprit distrait de l’écoute par ces responsabilités qui pèsent sur moit pour la journée. Bien qu’ils puissent tous être valides, il y a une force sinistre (ma nature déchue et Satan) qui les presse sur moi de rationaliser mon « allergie » à la présence de Dieu.
Luc 10.40a pourrait être traduit : « Marthe, occupée à divers ministère […]. » Luc utilise habituellement ce mot (diakonia) pour désigner le ministère chrétien (voir Actes 1.17,25 ; 6.4 ; 12.25 ; 20.24 ; 21.19). Comme il est ironique que même les responsabilités du ministère (enseigner la Bible, nourrir les pauvres, etc.), aussi importantes soient-elles, peuvent nous éloigner de passer du temps seul avec Jésus pour être nourris et instruits par sa parole ! C’est la clé centrale de la fécondité du ministère (Psaumes 1.2,3 ; Ésaïe 50.4).
La colère, l’apitoiement sur soi, l’anxiété et la frustration envers les gens et Dieu sont souvent le résultat de l’omission d’écouter les paroles de Jésus. Marthe était inquiète et dérangée (Luc 10.41) et en colère contre Marie et Jésus (Luc 10.40) – non pas parce que Marie ne l’avait pas aidée, mais parce qu’elle se laissait distraire de l’écoute de la parole de Jésus. Notre temps avec Jésus est le grand stabilisateur, quand il met les choses en perspective, quand nous recevons à nouveau son amour, quand nous voyons notre péché et en sommes purifiés par lui. C’est notre temps avec lui qui nous rends sains d’esprit, et notre négligence du temps avec lui qui nous rend fous.
Combien de fois c’est une photo de moi! Je suis distrait de l’attente de Dieu par mon service/ministère. Ensuite, parce que je n’ai pas priorisé d’être avec lui et d’être instruit par lui, je deviens inquiet, dérangé, apitoyé sur moi-même, je me compare aux autres, je suis en colère contre eux de ne pas en faire assez, je suis frustré que le Seigneur ne semble pas s’en soucier, etc. Je pense que le remède est que les autres fassent plus pour m’aider. Mais ces sentiments négatifs sont un signe que j’ai besoin de passer plus de temps avec le Seigneur. Le pasteur sri-lankais Ajith Fernando a partagé ce que sa femme a dit à ses enfants quand il était ainsi : « Prions pour que père se retrouve seul et lise sa Bible ! »).
Voici l’essentiel : Si vous n’apprenez pas à vous asseoir comme Marie, vous servirez comme Marthe (ou finirez par cesser de servir). Mais si vous apprenez à vous asseoir comme Marie, vous pourrez servir Jésus efficacement. Cette même Marie a ensuite utilisé le parfum de son héritage pour laver les pieds de Jésus (Jean 12.1-8), un service unique pour lui, et un exemple de service pour des millions de personnes depuis lors.
Premièrement, vous devez comprendre et croire que Jésus est votre Sauveur, qu'il est mort sur la croix pour payer pour vos péchés et vous donner la vie éternelle et la réconciliation avec Dieu. Si cela vous semble absurde, c’est peut-être parce que vous n’êtes pas régénéré (1 Corinthiens 2.14) – comme quelqu’un incapable de bénéficier des ondes radio parce qu’il n’a pas de récepteur radio. Lorsque voue recevez Christ, sa parole devient une lettre d’amour pour vous – et son Esprit vous permet de vous en nourrir (1 Pierre 2.2).
Pratiquez ceci avec d’autres frères et sœurs dans divers contextes (Colossiens 3.16) – différentes études bibliques, des moments d’étude en tête-à-tête, etc. Combien de fois nous semblons incapables d’écouter Jésus quand nous sommes seuls – pourtant, en entrant dans sa parole avec l’aide des autres, nous sommes capables d’écouter !
Choisissez un endroit et un moment tranquilles autant que possible (Matthieu 6.6). Cela est plus facile à certaines étapes de la vie (célibataire ; les parents maintenant seuls ; retraité). Ne comparez pas vos moments de communion avec Dieu précédentes, lorsque vous étiez célibataire ou vous travailliez à temps partiel, à maintenant que vous êtes parent de jeunes enfants. Cela peut être fait.
Attendez-vous à ce que votre chair (Galates 5.17) et Satan (Jacques 4.7) empêchent/réduisent/éliminent cela. Il y aura une bataille. L’une des principales formes de résistance sera d’attirer votre attention sur tout ce que vous avez à faire. Lorsque vous êtes distrait (pendant vos moments de communion avec Dieu ou après avoir passer ce temps), ne perdez pas de temps à vous battre. Remerciez simplement Dieu pour son acceptation et approchez-vous de lui.
Demandez à Dieu de vous aider à vous taire devant lui, confiez-lui consciemment vos soucis et demandez-lui d’ouvrir vos yeux/oreilles pour entendre et voir (Psaumes 119.18).
Lisez la Bible (ou un livre chrétien de qualité) avec dévotion. Notez ce qui s'allume pour vous – et prêtez-y attention. Regardez d'autres passages liés à cette vérité. Peut-être l'enregistrer, en le couplant avec la prière qui y est liée. George Mueller était un travailleur chrétien fidèle jusqu'à sa mort à l'âge de 90 ans. A l'âge de soixante-dix ans, après de nombreuses années de ministère en Angleterre, il est devenu un évangéliste mondial jusqu'à l'âge de 87 ans. Lorsqu'on lui demanda le secret de sa longue et fidèle vie, l'une des trois raisons qu'il a données était « [...] l'amour qu'il ressentait pour les Écritures et le pouvoir de récupération constant qu'elles exerçaient sur tout son être. » Mueller a décrit comment il a été fortifié par la Bible en ces termes : « J’ai vu plus clairement que jamais que la première grande et principale affaire à laquelle je devais m'occuper chaque jour était d'avoir mon âme heureuse dans le Seigneur. J'ai vu que la chose la plus importante que j'avais faire était de me consacrer à la lecture de la Parole de Dieu et à la méditer [...]. Quelle est la nourriture de l'homme intérieur ?… La Parole de Dieu ; et [...] non pas la simple lecture de la Parole de Dieu, pour quelle ne fasse que traverser nos esprits, tout comme l'eau coule dans un tuyau, mais en considérant ce que nous lisons, en y réfléchissant et en l’appliquant à nos cœurs. »
Ne verifiez pas votre « pouls spirituel » pendant ces temps de dévotion – pour vérifier si vous vous sentez mieux, etc. Faites-le par la foi ; les bénéfices (paix, équilibre, vigilance, endurance, etc.) sont souvent expérimentés plus tard dans la journée.