Nous sommes venus à la conversation finale de Jésus avec ses disciples juste avant son arrestation et sa crucifixion. (Rappelez-vous que Jean était un témoin oculaire de ces événements.) Dans cette conversation (Jean 14 à 16), il a lâché une bombe : « À partir de ce soir, je vous laisse dans un environnement hostile, et je vous commande d’être mon témoin pour tous les peuples. » Pas étonnant que leur cœur soit troublé (Jean 14.1), ils sont remplis de chagrin (Jean 16.6,22) !
Mais étonnamment, Jésus leur dit que son départ est à leur avantage personnel (lire Jean 16.7a) ! Il dit que son départ leur permettra d’accomplir plus pour le royaume de Dieu que même Jésus ne l’a fait dans son ministère public (lire Jean 14.12) ! Pourquoi ? Quoi de mieux que d’avoir accès à la présence physique et à l’aide de Jésus ? La réponse de Jésus est : le Saint-Esprit (lire Jean 16.7b ; 14.16,17). Il est le défenseur (le partisan ; le conseiller ; celui qui encourage) tout comme Jésus (c’est-à-dire personnel et divin) – mais il sera avec eux pour toujours (par opposition à Jésus, seulement lorsqu’il est physiquement présent) et réellement en eux (par opposition à l’aide extérieure uniquement).
La promesse du Saint-Esprit comme un défenseur n’était pas seulement pour les disciples de Jésus ; il est la promesse et le don de Jésus à tous les chrétiens (Éphésiens 1.13,14 ; Romains 8.9). La vie chrétienne ne consiste pas à essayer de se souvenir de notre fondateur mort et à l’imiter par notre propre volonté morale. La vie chrétienne est la vie remplie de l’Esprit – une vie dynamique de recevoir quotidiennement son aide surnaturelle afin de vivre la vie d’amour radicale de Jésus qui attire les autres à Jésus. C’est, en fait, Jésus qui vit sa vie en nous par l’Esprit (Actes 1.1 ; Galates 2.20). L’une des principales raisons pour lesquelles les chrétiens sont spirituellement impuissants et peu attrayants est qu’ils ignorent l’aide du Saint-Esprit et / ou qu’ils ne s’approprient pas son aide ! Quelle description correspond à votre christianisme ? Serait-ce votre problème ? Que savez-vous de l’aide du Saint-Esprit ? À quelle fréquence demandez-vous son aide ou dépendez-vous de son aide ?
Nous allons passer les trois prochaines semaines à aborder ce sujet super important. Les deux prochaines semaines, nous découvrirons quatre types d’aide que le Saint-Esprit fournit (passages en Jean 14 à 16). La troisième semaine, nous apprendrons comment s’approprier l’aide de l’Esprit (Jean 15).
Jésus parlait régulièrement de Dieu comme son Père qui l’aimait (Jean 3.35 ; 5.20 ; 15.9-10 ; 17.26), dont l’amour était la sécurité de sa vie (Jean 16.32). Ses disciples ont fait l’expérience de l’amour de Dieu lorsqu’ils étaient en présence physique de Jésus (Jean 1.14,16), ce qui a changé leur vie. C’est la principale raison pour laquelle la perspective de perdre Jésus les a remplis de chagrin.
Lire Jean 14.18-20. Jésus dit qu’il ne leur quittera pas en tant qu’orphelins, coupés de son amour par sa mort. Jésus ne fait pas allusion au fait qu’ils le reverraient physiquement après sa résurrection des morts. Il dit quelque chose de mieux que cela, que par le Saint-Esprit, ils recevront la même assurance personnelle de l’amour de Dieu que Jésus. L’Esprit leur permettra en quelque sorte d’être inclus dans le « cercle intime » de l’amour entre Jésus et son Père.
L’assurance personnelle du Saint-Esprit de l’amour de Dieu n’est pas seulement pour les disciples de Jésus. (Lire Jean 14.21,23 – notez « celui » et « quelqu’un »). À travers le Saint-Esprit, Jésus et son Père vont réellement « entrer » dans le cœur de chacun de ses disciples et leur communiquer personnellement leur amour. Cette assurance de l’amour de Dieu est fondamentale pour une vie chrétienne saine.
Les jeunes enfants doivent savoir qu’ils sont aimés par leurs parents afin d’être en sécurité et de s’épanouir. Des centaines d’études confirment qu’un foyer stable avec un investissement parental constant et une discipline aimante est crucial pour le développement de l’enfant et que la négligence parentale (sans parler de l’abandon) l’entrave ou l’empêche. Beaucoup d’entre nous le savent de première main parce que nous sommes aux prises avec les insécurités personnelles et l’autoprotection relationnelle et même la capacité fonctionnelle diminuée qui résulte de grandir sans cette assurance que nous sommes aimés.
Mais Dieu soit loué, ce n’est pas la fin de l’histoire ! Au moment où vous recevez Christ, vous obtenez un nouveau Père qui vous aime profondément, et son amour peut surmonter le dysfonctionnement parental pour vous guérir et vous aider à atteindre la maturité au fil du temps. C’est pourquoi il nous dit non seulement dans sa parole qu’il nous aime (une promesse objective), mais nous donne également son Esprit afin que nous puissions faire l’expérience de son amour. Parfois, nous ressentons son amour de manière intense et dramatique, mais nous ressentons encore plus de guérison par l’assurance non dramatique mais constante qui grandit en nous lorsque nous nous rapportons à lui jour après jour. C’est ce que Paul décrit dans Romains 8.15,16 (lire).
« Il est merveilleux de se délecter de l’amour de Dieu. Vraiment pour faire l’expérience de cet amour, vivre dans la chaleur de sa lueur, investit toute la vie avec un nouveau sens et un nouveau but … Pardonner aux autres devient presque naturel, parce que nous-mêmes, grâce à l’amour infiniment riche de Dieu, avons été tellement pardonnés. D’autres peuvent nous mépriser, mais cela fait peu de différence si Dieu nous aime … Notre discours, nos pensées, nos actions, nos réactions, nos relations, nos objectifs, nos valeurs – tout est transformé si seulement nous vivons dans la jouissance consciente de l’amour de Dieu. » D.A. Carson, A Call to Spiritual Reformation (Un appel à la réforme spirituelle) (Baker House, 1994), p. 197.
Ne voulez-vous pas cette assurance de l’amour de Dieu ? Ne répondez pas trop vite ! Certains d’entre nous veulent plus l’assurance des autres que de Dieu, mais ils ne peuvent pas la fournir. Certains d’entre nous veulent cela de la part de Dieu, mais en récompense de notre grandeur. Mais, « … consentir à être aimé de Dieu, tout en réalisant d’autant plus notre indignité, voilà le grand secret. » (paraphrasé de William R. Newell, Romans Verse by Verse, “A Few Words about Grace.” (Romains verset par verset, “Quelques mots sur la Grâce)”.
C’est pourquoi vous devez être prêt à demander à Jésus d’entrer dans votre cœur, même s’il s’agit d’un sale gâchis (Apocalypse 3.20 par opposition à le nettoyer en premier).
C’est pourquoi, une fois recevoir Jésus, vous devez lui demander régulièrement l’aide de l’Esprit pour croître dans votre compréhension de son amour (Éphésiens 3.16-18).
C’est pourquoi vous devez faire cela « ensemble avec le peuple du Seigneur » (par opposition à vivre dans l’isolement et / ou se retirer lorsque vous n’allez pas bien spirituellement.)
C’est la première grande aide que le Saint-Esprit apporte. Regardons un autre …
Jésus est la parole de Dieu faite chair (Jean 1.14). Il a révélé la parole de Dieu à ses disciples afin qu’elle devienne vivante et pertinente pour eux d’une manière qu’ils n’avaient jamais connue auparavant. Même avec l’aide de Jésus, cependant, ils oubliaient souvent ce qu’il leur avait enseigné (par exemple, quand ils avaient faim dans le bateau dans Marc 8) ou, pire encore, ils ne comprenaient tout simplement pas les point principaux (par exemple, la nécissité de la croix ; Jean 13.7). Ainsi, la perspective de perdre Jésus en tant que tuteur serait comme être replongée dans l’aveuglement après avoir reçu la vue partielle.
Mais c’est exactement le contraire qui s’est produit ! Jésus est parti, mais ils sont devenus maîtres dans leur compréhension de la parole de Dieu. Le livre des Actes enregistre leur profonde prédication, et leurs lettres sont une mine d’or de perspicacité sur Jésus et ce qu’il nous a donné par sa mort et sa résurrection. Qu’est-il arrivé ? Ont-ils eu une greffe de cerveau ? Se sont-ils inscrits à un cours en ligne sur l’illumination spirituelle ? Non, ils ont reçu le Saint-Esprit, qui les a personnellement instruits dans la parole de Dieu.
C’est ce que Jésus a promis en Jean 16.12,13 (lire). Le Saint-Esprit les guidera dans « toute la vérité » – pas toute la vérité en général (par exemple, l’astrophysique), mais toute la vérité rédemptrice, toute la vérité sur le sens de la mort et de la résurrection de Jésus. Le Saint-Esprit « révélera également ce qui est à venir » – pas un horoscope du jour pour ce qui se passera demain, mais une révélation sur la direction de l’histoire humaine et en particulier sur la vie dans le royaume éternel de Dieu.
Cette promesse s’applique tout d’abord aux disciples de Jésus, en tant qu’une promesse d’inspiration (le Saint-Esprit réellement leur a permis surnaturellement d’écrire dans notre Nouveau Testament les paroles mêmes du Christ). Mais elle s’applique aussi à tous les chrétiens comme une promesse d’illumination – pour nous aide à comprendre à la fois le sens et la signification / pertinence personnelle de ce que Jésus nous a donné (lire 1 Corinthiens 2.12). Le Saint-Esprit rend la Bible (et en particulier l’évangile) « vivante » pour nous d’une manière qui est profondément encourageante (Romains 15.4) et attrayante.
Comment les chrétiens remplacent-ils l’inquiétude par la paix ? Relire Jean 14.26 ; puis lire 14.27. Quel est le lien entre 14.26 et 14.27 ? C’est que la méthode par laquelle Jésus nous donne sa paix passe par l’instruction dirigée par l’Esprit et des rappels de son enseignement. Le chemin normal vers un cœur qui ne connaît pas de problèmes ou de peur, n’est pas la volonté ou la distraction mentale ou les médicaments chimiques, mais aller aux Écritures (en particulier ses promesses) et demande au Saint-Esprit de nous donner un nouvel éclairage de ces promesses. Ce faisant, il fait fuir nos angoisses avec la confiance que Jésus est avec nous.
Comment les chrétiens remplacent-ils la crainte de l’avenir par l’espoir ? Relire Jean 16.13. Non pas en pratiquant la politique de l’autruche, ou en obsédant sur la façon d’éviter tout problème potentiel, mais en allant voir ce que les Écritures disent de « ce qui est à venir » lorsque Jésus reviendra, et en demandant au Saint-Esprit d’enflammer ces promesses en l’espoir dans nos cœurs. C’est ainsi que le Saint-Esprit a aidé Paul (2 Corinthiens 4.16-18). Et c’est ainsi que le Saint-Esprit nous aidera, vous et moi, si nous lui demandons que en allant aux Écritures (Psaumes 119.10) !
Résumez ces deux premières façons dont l’Esprit-Saint nous aide. Dans la prochaine leçon, nous examinerons deux autres façons dont il nous aide. Deux leçons d’ici, nous examinerons ce que Jésus dit sur la façon dont nous pouvons régulièrement nous approprier l’aide de son Esprit.
Mais ne mettez pas la charrue devant les bœufs ! Avant de pouvoir vous approprier l’aide du Saint-Esprit, vous devez d’abord vous le recevoir ! Et la façon de recevoir l’Esprit est une décision simple mais définitive de croire en Jésus comme votre Sauveur (lire Éphésiens 1.13,14). Avez-vous déjà pris cette décision ? Sinon, pourquoi ne pas le faire maintenant ? Si vous n’êtes pas sûr, pourquoi ne pas en être sûr en lui demandant de vous pardonner et de vous donner son esprit ?
Nous devons faire attention à ne pas transformer Jean 14.21a,23a en une condition légaliste pour recevoir cette assurance de l’amour de Dieu. Ces phrases sont synonymes d’être un disciple de Jésus. L’accent principal de Jésus ici est ce qu’il fera pour nous (par son Esprit), pas ce que nous devons faire pour lui.