Jean était l’un des disciples de Jésus, un témoin de son ministère et de sa mort et de sa résurrection. Il a écrit son évangile pour aider les chercheurs spirituels non-Juifs d’arriver à une foi éclairée dans Jésus en tant que Messie.
Dans les chapitres 2 et 3, Jean présente Jésus comme celui qui inaugure le nouveau programme de Dieu. Plus précisément, il fournit du vin nouveau, il annonce un nouveau temple, et il rend possible une nouvelle naissance. Ce matin, nous allons regarder la nouvelle naissance. Jésus nous raconte quatre choses clés sur la nouvelle naissance dans une conversation avec un homme nommé Nicodème. Commençons par lire Jean 3.1-10. Jésus nous dit ici plusieurs choses sur ce qu’est la nouvelle naissance …
Dans ces versets, Jésus nous dit que la nouvelle naissance est un événement dans lequel l’Esprit de Dieu nous permet d’entrer et de percevoir le royaume de Dieu. Permettez-moi de vous montrer d’où cela vient.
C’est un événement par lequel nous entrons dans le royaume de Dieu (lire Jean 3.5). Tout comme la naissance physique est un événement par lequel nous entrons dans ce monde extérieur, la nouvelle naissance est un événement – le début d’une nouvelle vie dans le royaume de Dieu (la sphère de sa domination personnelle). Il y a un processus menant à la nouvelle naissance (un réveil spirituel), et la nouvelle naissance commence un autre processus (la croissance spirituelle), mais la nouvelle naissance elle-même est un moment donné – avant lequel vous n’êtes pas dans le royaume de Dieu, et après lequel vous y êtes.
À travers la nouvelle naissance, l’Esprit de Dieu nous permet de percevoir les réalités spirituelles invisibles du royaume de Dieu. Jean 3.3 dit que la nouvelle naissance nous permet de « voir » (percevoir) le royaume de Dieu. Tout comme la naissance physique nous permet de percevoir cette réalité physique, la naissance spirituelle nous permet de percevoir cette réalité spirituelle invisible. Jean 3.8 dit que c’est mystérieux, mais réel.
« Vent » est le même mot pour « esprit » en hébreu (ruach) et grec (pneuma). Le vent est invisible, et nous ne connaissons pas beaucoup de sa dynamique, mais nous savons qu’il est réel parce que nous pouvons percevoir son effet sur les choses que nous pouvons voir.
De la même manière, nous ne pouvons pas voir l’Esprit de Dieu, et son fonctionnement est très mystérieux pour nous. Mais celui qui est né de nouveau remarque des changements dans sa vie qui confirment ce changement spirituel (comme la prière en tant que communion personnelle avec Dieu ; une conscience sensibilisée ; la Bible s’anime ; l’affinité avec d’autres chrétiens ; un désir de défendre/promouvoir Jésus aux autres ; les incitations de l’Esprit). Avec certaines, c’est soudain et dramatique ; avec d’autres (comme moi-même), il est plus subtil et progressif. Mais ceux qui sont nés de nouveau perçoivent ces choses.
Bon alors, c’est ça la nouvelle naissance.
La réponse de Jésus à cette question est : « Chacun et chacune doit naître de nouveau ». Cela ressort de ce passage de deux manières.
Tout d’abord, il est implicite par l’insistance de Jésus que Nicodème doit renaître. Nicodème est un pharisien, la secte la plus pieuse du judaïsme. Il est un « dirigeant des Juifs », ce qui signifie qu’il était un membre du Sanhédrin, la Cour suprême d’Israël. Il est « l’enseignant d’Israël » - reconnu comme l’érudit le plus bibliquement savant de son époque. Si quelqu’un pouvait être si moralement droit et bibliquement bien informé qu’il n’avait pas besoin de la nouvelle naissance, ce serait certainement Nicodème. Mais, si même Nicodème a besoin d'une nouvelle naissance, alors tout le monde en a besoin.
Deuxièmement, Jésus a dit que la nouvelle naissance est pour chaque personne, en utilisant le mot singulier « un homme » en Jean 3.3 (LSG), mais c’est également pour tous, comme Jésus a dit dans Jean 3.7, « Il faut que vous (le mot « vous » est pluriel) naissiez de nouveau ».
Donc chacun d’entre nous a besoin de cette nouvelle naissance, ce qui signifie que vous et moi avons besoin de cette nouvelle naissance. Cela soulève une question évidente : Comment pouvons-nous l’obtenir ?
Jésus nous dit en Jean 3.11-18 (lire). Il nous dit en fait deux facteurs – la base sur laquelle Dieu le rend disponible, et ce que nous devons faire pour le recevoir. Nous devons comprendre les deux.
Dieu le met à notre disposition par la mort de Jésus. Jésus dit en Jean 3.17 que Dieu a envoyé son Fils dans le monde afin que le monde soit sauvé « par lui ». Plus précisément, il dit en Jean 3.15 que ce sauvetage est effectué par « l’élévation » du Fils (une figure de rhétorique se référant à la crucifixion). Et il dit en Jean 3.16 que Dieu, en livrant son Fils à la mort, nous a permis d’obtenir la vie éternelle de la nouvelle naissance. Dans Jean 3.14, Jésus rappelle Nicodème d’un événement dans l’Ancien Testament qui préfigurait sa mort de sauvetage et qui explique pourquoi il est nécessaire.
Les Israélites se rebellaient contre Dieu, alors Dieu envoya des serpents venimeux parmi eux comme jugement sur leur rébellion. Le peuple cria à Moïse, admettra qu’ils avaient péché contre Dieu et le suppliera de prier Dieu pour leur compte d’enlever les serpents venimeux. Dieu a répondu à la prière de Moïse pour eux d’une façon très bizarre. Il a dit à Moïse de fabriquer une réplique en bronze de l’un des serpents, puis de la tenir sur un grand poteau pour que les gens puissent le voir et être guéris. Pourquoi Dieu fait-il l’instrument de leur guérison à partir de la même chose qui était l’instrument de son jugement ? C’était une image prophétique du remède de Dieu pour nous.
Voyez-vous la connexion ? Nous sommes comme le peuple d’Israël. Nous nous sommes rebellés contre Dieu et nous méritons son jugement. Mais Dieu a élevé Jésus sur la croix et a répandu son jugement sur Jésus à notre place. La crucifixion de Jésus est la source de notre guérison et le moyen de notre nouvelle naissance.
Nous le recevrons en mettant notre foi en Jésus. Jésus le dit clairement en Jean 3.15,16. Et encore une fois, l’incident du serpent l’a illustré. Dieu a dit aux gens que s’ils regardaient le serpent de bronze, il les guérirait. Ils n’avaient pas à ramper vers elle et à la toucher, ils n’avaient pas à prier une prière mémorisée, ils n’avaient pas à promettre de ne plus jamais se rebeller, etc. Mais ils ont dû choisir de faire confiance à sa promesse en regardant réellement la provision de Dieu. S’ils ne voulaient pas regarder, ils mourraient.
De la même manière, Dieu dit que nous n’avons pas à exécuter d’œuvres pour lui pour gagner la nouvelle naissance (par exemple, observances religieuses ; pénitence religieuse ; auto-réforme morale). Jésus gagne la nouvelle naissance pour nous par sa mort ; nous ne pouvons et ne devons rien faire pour le gagner. Mais nous devons faire un choix. Nous devons prendre une décision consciente de placer notre confiance dans la mort de Jésus pour nos péchés, de croire que par sa mort il a pris le jugement de Dieu que nous méritons. Au moment même où vous prenez cette décision (peut-être seul et silencieux), Dieu vous exempte définitivement de son jugement (Jean 3.18) et vous garantit la vie éternelle. Mais si vous refusez de le faire, vous serez condamné.
Avez-vous mis votre confiance en Jésus en ce sens ? Une manière simple de le faire est de personnaliser Jean 3.16 - « Dieu, tu m’as tant aimé que tu as donné ton seul et unique fils, afin que si je crois en lui, je ne périrai pas mais j’aurai la vie éternelle ». C’est aussi simple que ça !
Cela soulève une autre question au sujet de la nouvelle naissance : Si c’est si cool, si Jésus paie la totalité du droit d’entrée, et si cela n’exige qu’un pas de foi pour la recevoir – pourquoi tant de gens la refusent ?
Lire Jean 3.11. Les gens de l’époque de Jésus l'ont refusé, et cela se produit depuis jusqu’à aujourd’hui. Je l’ai refusé pendant deux ans après avoir entendu parler. Pourquoi ? Lire Jean 3.19-21. Jésus a dit que la vraie raison pour laquelle les gens refusent la nouvelle naissance n’est pas intellectuelle (par exemple, trop difficile à comprendre ou pas assez de preuves) ; elle est morale.
Certains la refusent parce qu’ils « préfèrent les ténèbres ». Ils croient que faire tout ce qu’ils veulent en dehors de Dieu les rendra heureux. Ils sentent (légitimement) que s’ils renaissent, Jésus changera le cours moral de leur vie. J’ai réagi de cette façon quand j’ai entendu ce message pour la première fois. J’ai senti que le message était vrai et que je devais donner ma vie à Jésus, mais je me suis dit : « Je fais d’autres choses en ce moment, et je ne veux pas que quelque chose menace cela ». Autrement dit, j’ai préféré les ténèbres. D’autres disent, « Je vais considérer la nouvelle naissance après avoir vieilli et je ne peux plus m’amuser ». Voilà à quoi cela ressemble d’aimer les ténèbres. Si c’est votre réaction, j’aimerais pouvoir vous convaincre que la vie est tellement meilleure dans la lumière ! Mais c’est votre choix, et Dieu ne vous forcera pas à recevoir son don.
Certains la refusent parce que cela signifie « avoir leurs actes exposés ». Ils ne veulent pas avoir à admettre qu’ils ont mal dépensé leur vie jusqu’à présent. C’est l’une des erreurs de penser « Je vais mettre ça de côté maintenant pendant que je suis jeune et le faire quand je serai vieux ». Plus les gens vivent longtemps en dehors de Dieu, plus il est difficile d'admettre qu'ils se sont trompés toute leur vie. C'est peut-être la raison pour laquelle beaucoup plus de gens renaissent lorsqu'ils sont jeunes que lorsqu'ils sont plus âgés. Il semble plus facile d'admettre que vous vous êtes trompé alors que vous n'avez pas déjà vécu la majeure partie de votre vie. Si c'est pourquoi vous refusez la nouvelle naissance, j'espère que vous vous rendez compte que vous n'avez pas vécu la majeure partie de votre vie. Vous avez toute une éternité devant vous - soit avec Dieu dans une joie inimaginable si vous recevez la nouvelle naissance, soit séparé de Dieu dans un regret inimaginable si vous la refusez. Ne laissez pas l'orgueil vous empêcher de vivre éternellement !
Qu’est-il arrivé à Nicodème ? De toute évidence, il a mis sa foi en Jésus – et il est lentement devenu un témoin pour lui (Jean 7.50-52 ; 19.38,39). Pourquoi ne pas suivre son exemple ?
