Bref contexte. Dans les chapitres 2-5, Jésus se présente comme celui qui apporte un nouveau programme. Il a démantelé également et systématiquement les piliers de leur religion :
Le nouveau « vin » de sa vie remplace « l’eau » de leurs rituels de purification (Jean 2).
Jésus est le nouveau temple qui remplace l’ancien temple comme l’accès à Dieu (Jean 2).
Même les chefs religieux comme Nicodème doivent être « nés de nouveau » par leur foi en Jésus (Jean 3).
Jérusalem n’est plus le lieu où les Juifs pratiquants adorent Dieu ; maintenant n’importe qui peut adorer Dieu n’importe où en se rapportant sincèrement et honnêtement à Jésus (Jean 4).
Aujourd’hui, dans Jean 5, Jésus démantèle un autre pilier – le sabbat – et proclame son autorité qui donne la vie.
Je vais résumer le premier tiers de ce chapitre afin que nous puissions nous concentrer sur les deux derniers tiers. Jésus guérit un homme paralysé et lui dit de prendre son tapis et de rentrer chez lui à pied. Jésus a délibérément guéri cet homme le jour du sabbat (Jean 5.9), et les lois religieuses juives créées par l’homme interdisaient de porter des objets le jour du sabbat. La « police du péché » arrête l’homme et « lui écrit une contravention » pour avoir porté des objets le jour du sabbat quand il dit : « He, le gars qui m’a guéri m’a dit de porter mon tapis ! » Ils ne disent pas : « Il t’a guéri ? Ça alors ! On veut le rencontrer ! » Ils disent : « Emmenez-nous chez ce gars qui vous a dit de porter quelque chose le jour du sabbat ! » Il le fait et ils inculpent Jésus d’avoir violé le sabbat. Nous revenons ici au récit de Jean sur cet incident….
On pourrait s’attendre à ce que Jésus réponde en disant : « La loi de l’Ancien Testament n’a jamais interdit de transporter des choses le jour du sabbat. » Mais au lieu de cela, Jésus pousse le conflit à un tout autre niveau (lire Jean 5.17). Les rabbins juifs avaient conclu que Dieu était exempté des lois interdisant le travail du sabbat parce qu’il « travail toujours » pour maintenir sa création. Jésus dit : « Mon Père est exempté des lois du sabbat, et moi aussi parce que je suis son Fils. » Lire Jean 5.18. Ils ont bien compris que Jésus affirmait être Dieu, c’est-à-dire de partager la même nature que son « Père ».
On pourrait s’attendre à ce que Jésus dise : « Non, vous m’avez mal compris. Je veux juste dire que je suis l’enfant de Dieu comme tous les humains sont les enfants de Dieu. » Mais au lieu de cela, il répète et développe sur son affirmation de l’autorité divine. Je vais résumer ses trois affirmations :
Lire Jean 5.19-20. L’affirmation est : « Je vois et je fais tout ce que mon Père fait. » Si le Père veut guérir quelqu’un comme le paralytique, Jésus le fait pour lui.
Lire Jean 5.24-26. L’affirmation est : « Je pardonne de façon permanente et donne la vie éternelle à tous ceux qui croient en moi. » Étonnant ! C’est beaucoup d’autorité – est c’est vraiment une bonne nouvelle ! Peu importe ce que vous avez fait, peu importe à quel point vous avez été mauvais, au moment où vous mettez votre foi en Jésus en tant que Fils de Dieu, vous passez immédiatement et pour toujours de la mort et de la condamnation de Dieu à la vie éternelle. La vie éternelle ne commence pas quand un croyant meurt ; elle commence quand nous mettons notre confiance en Jésus et continue dans l’éternité. C’est parce que la vie éternelle est l’union personnelle et la relation personnelle avec Dieu / Jésus (Jean 17.3).
Lire Jean 5.22,23,28,29. L’affirmation est : « Je vais ressusciter toute l’humanité d’entre les morts pour le jugement final. » A savoir, il condamnera ceux qui ne croyaient pas en lui (« ce qui auront fait ce qui est mal ») et recevra ceux qui croient en lui (« ceux qui auront fait ce qui est bon ») dans son royaume éternel.
Pouvez-vous voir à quel point Jésus est délibérément polarisant ? Pouvez-vous voir pourquoi il est insensé de dire que Jésus n’était qu’un des nombreux prophètes, fondateurs religieux ou enseignants de la morale ? Il n’y a aucune réponse neutre ou à mi-chemin à quelqu’un qui fait de telles affirmations. Soit vous acceptez ses affirmations et tombez à ses pieds, soit vous rejetez ses affirmations et le traitez de menteur ou de fou. Certaines personnes ont essayé d'échapper à cette polarisation en disant que Jésus n'a jamais fait ces affirmations, que l'église a plus tard inventé ce Jésus et « écrit ces affirmations dans sa bouche. » Mais rappelez-vous : Jean était un témoin oculaire de cette interaction, et il n’avait aucun motif égoïste pour inventer cela. Au contraire, il a souffert horriblement pour son insistance que Jésus (et pas César) était Seigneur.
Jésus ne leur dit pas : « Prenez mes affirmations par la foi aveugle. » Il n’attend même pas qu’ils demandent des preuves. Il anticipe leur besoin de preuves (lire Jean 5.31) et fournit de manière proactive trois « témoins » qui leur étaient pertinents et qui étaient toujours à notre disposition …
Lire Jean 5.32-35. Les Juifs reconnaissaient Jean-Baptiste comme un prophète pieux. Il a dénoncé l’injustice où il la voyait, et il n’a pas été touché par la corruption ou un avantage politique. Les gens l’ont reconnu comme un orateur de vérité, et il a insisté sur le fait que Jésus était le Messie. Ne devraient-ils pas accepter son témoignage sur Jésus ?
C’est le témoignage d’une personne respectée. Dieu peut mettre les gens dans nos vies que nous respectons et en qui nous faisons confiance, et qui nous disent que Jésus est le chemin.
Lire Jean 5.36. Les Juifs ne pouvaient nier que Jésus a effectué de nombreux miracles réparateurs attendus du Messie (voyez Ésaïe 35.5,6), et ils venaient de vérifier un de ces miracles. Ne devraient-ils pas accepter son témoignage ?
C’est le témoignage d’une vie changée / guérie. Dieu peut mettre des gens dans nos vies que nous connaissions qui étaient égoïstes, désespérés, chroniquement déprimés, etc. – et puis ils deviennent aimants, remplis d’espérance, joyeux, etc. – et ils attribuent le changement à Jésus.
Lire Jean 5.37-39. Les Juifs avaient été étonnés par l’autorité de l’enseignement de Jésus (Matthieu 7.28,29). Il a sondé et condamné leurs consciences, tout en offrant une miséricorde et un amour immérités. Ils savaient également que Jésus a accompli des prophéties messianiques spécifiques de l’Ancien Testament qui n’étaient pas possible de simuler (par exemple, sa descendance, le lieu et l’époque de naissance, les guérisons, etc.) De cette façon, le Père témoignait subjectivement et objectivement à Jésus comme son Fils. Ne devraient-ils pas accepter son témoignage ?
C’est le témoignage de Dieu parlant à travers la Bible. Dieu peut attirer notre attention sur des passages de la Bible qui résonnent profondément dans nos cœurs (EXEMPLE : Romains 7, Apocalypse 3.20 pour moi). Il fournit également encore plus de prophéties messianiques de l’Ancien Testament que Jésus a accompli qui défient l’accomplissement par hasard, et d’autres preuves objectives que Jésus est le Messie. Ainsi, à la fois de manière objective et intellectuelle et de manière subjective et existentielle, Dieu nous attire vers Jésus à travers sa parole.
Pouvez-vous reconnaître ces « témoins » dans votre vie ? Jésus vous poursuit à travers eux. Il vous donnera suffisamment de preuves que son affirmation et son offre sont authentiques, mais il ne vous submergera pas ou ne vous forcera pas à venir à lui, parce qu’il veut une relation d’amour avec vous. Mais malgré les preuves et l’offre étonnante de Jésus, les gens le rejettent encore …
Pourquoi les gens rejetteraient-ils Jésus ? Pourquoi les Juifs de Jean ch5 faisaient-ils cela (Jean 5.40) ? Jésus expose deux raisons fréquentes …
« L’approbation de certaines personnes est plus importante pour moi que l’approbation de Dieu. » Lire Jean 5.41-44. « La gloire » signifie ici la renommée, l’honneur, le respect, la popularité, l’approbation. Remarquez que Jésus dit qu’ils ne peuvent pas croire en lui parce qu’ils veulent l’honneur des autres plus que l’honneur qui vient de Dieu en croyant en Jésus.
Certaines personnes refusent l’offre de Jésus parce qu’en le recevant, cela peut mettre en péril l’approbation de leur famille, de leurs amis, de leur amant, etc. J’avais un ami qui m’a admis en larmes qu’il savait que Jésus avait changé ma vie et était réel – mais qu’il ne pouvait pas recevoir Jésus parce que sa famille percevrait cela comme une trahison personnelle. Quand j’ai dit : « Mais c’est plus important que l’approbation de ta famille ! », il s’est juste détourné en pleurant.
Certaines personnes ne prennent même pas la peine de considérer l’offre de Jésus parce qu’elles ont passé toute leur vie emmêlée dans la poursuite de l’approbation de certaines personnes. C. S. Lewis a appelé cela le pouvoir illusoire de « le cercle intérieur » - l’euphorie trompeuse d’être acceptée par un certain groupe, et la crainte paralysante d’être exclu par eux. Vous pouvez passer toute votre vie à courir après cette position insaisissable (par exemple, la clique cool au lycée ; une association d’étudiants universitaires ; des personnes influentes au bureau ; les personnes « importantes » dans la société, etc.)
Vous pouvez dire : « L’honneur accordé par l’homme est visible, mais l’honneur accordé par Dieu est invisible. » Oui, mais l’honneur accordé par l’homme est aussi fugace et capricieux, et il corrompra votre vie. Mais l’honneur de Dieu est permanent et fiable ! Et si vous vous confiez à Jésus, vous expérimenterez l’amour et l’honneur de Dieu, et cela va rénover votre vie.
« Je suis assez bon tout seul ; je n’ai pas besoin du pardon de Jésus. » Lire Jean 5.45-47. Ils ont mis leur espérance en Moïse, mais ils n’ont pas cru en la personne dont Moïse a écrit. Moïse représente ici la loi de l’Ancien Testament, y compris les commandements et les sacrifices. En d’autres termes, ils utilisaient mal la loi comme un moyen de construire leur propre droiture comparative.
Ils « jouaient selon les règles », ils jugeaient les autres qui ne le faisaient pas, et ils se sentaient supérieurs et en sécurité dans leur « droiture » (Luc 18.9-12). J’espère que vous vous rendez compte que cela ne se limite pas aux chefs religieux juifs ! Vous pouvez « mettre votre espoir en Moïse » sans même savoir qui est Moïse (Exemples de « règles » par lesquelles vous jugez les autres comme n'étant pas aussi bons que vous : religiosité, politique, respect de l'environnement, morale sociale, sobriété, etc.)
L’ironie tragique est que « Moïse vous accuse » (Jean 5.45). Dieu ne nous a jamais donné sa loi pour nous sauver ; il nous l’a donné pour nous montrer que nous sommes tous coupables devant lui. Considérez quelques commandements : Deutéronome 6.5 : Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton âme et de toute ta force ; Exode 20.17 : Tu ne convoiteras point ; Jacques 2.10 : Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous, etc. La loi expose notre incapacité de faire assez de bien. Nous ne pouvons pas nous sauver par notre droiture ; nous avons tous besoin de quelqu’un d’autre pour nous sauver.
La loi de Dieu a même fourni une image de ce sauveur à travers son système sacrificiel (l’expiation substitutionnelle), « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29).) Jésus est le sacrifice sans reproche dont la mort pardonne totalement à tous ceux qui croient en Lui (même s’ils sont relativement mauvais – Luc 18.13,14) ! Si cela vous offense, alors vous « mettez votre espérance en Moïse » et vous rejetez celui dont Moïse a écrit ! Pourquoi ne pas prendre votre place avec le reste d’entre nous « mauvais personnes » qui tous ont besoin de la mort de Jésus pour nous pardonner ? Qu’est-ce qui vous empêcherait sauf votre fierté ?
